Dans la peau d’un immigrant
Je suis parti de la maison
Le désespoir avait gagné sur la raison
Je voyais mon reflet au fond du frigo
On côtoyait la misère derrière le rideau
J’étais seul avec mes soucis
Marchant dans un désert sans oasis
Seuls les palmiers et les oiseaux
Plus haut que moi, me montraient le ruisseau
Sur ma route
Les cris de ma sœur et ma mère
Me poussaient à défier la terre et la mer
Sur ce chemin parsemé de souffrance
Qui brûlait ma dignité et mon existence
Il fallait atteindre cette terre promise
Au bout de ma route c’était la bise
Qui au regard des passants m’euthanasiait
On m’appelait plus par mon nom
Car je l’avais perdu au milieu des vagues
Ma douleur était devenue le lit de mon silence
Et la misère n’était pas à ses prémices
La mort ne me faisait plus peur
Je m’étais réfugié au fond de mon cœur
Où riait et pleurait mon doux rêve
Diarra