Poème

Dans la peau d’un immigrant

Je suis parti de la maison

Le désespoir avait gagné sur la raison

Je voyais mon reflet au fond du frigo

On côtoyait la misère derrière le rideau 

J’étais seul avec mes soucis

Marchant dans un désert  sans oasis

Seuls les palmiers et les oiseaux 

Plus haut que moi, me montraient le ruisseau 

Sur ma route 

Les cris de ma sœur et ma mère 

Me poussaient à défier la terre et la mer 

Sur ce chemin parsemé de souffrance 

Qui brûlait ma dignité et mon existence 

Il fallait atteindre cette terre promise 

Au bout de ma route c’était la bise 

Qui au regard des passants m’euthanasiait 

On m’appelait plus par mon nom

Car je l’avais perdu au milieu des vagues 

Ma douleur était devenue le lit de mon silence 

Et la misère n’était pas à ses prémices 

La mort ne me faisait plus peur 

Je m’étais réfugié au fond de mon cœur

Où riait et pleurait mon doux rêve

Diarra