Une enquête publique a été ouverte concernant la mise en œuvre du projet de renouvellement urbain de Reynerie. Elle a eu lieu du 29 mars au 4 mai 2021 et a porté sur :
- la déclaration d’utilité publique du projet
- la détermination des parcelles à déclarer cessibles dans le cadre d’une première tranche d’acquisitions, concernant les copropriétés Messager et les dalles Abbal
Avec trois axes d’intervention :
- la démolition de 961 logements correspondant à 5 résidences et la reconstruction de 971 logements , de la maison individuelle au petit collectif
- la rénovation de la Place Abbal (construction d’une maison de santé, d’un nouveau centre commercial et démolition des dalles Abbal en vue de la création de logements et d’activités au sud de la place, création d’un parcours végétal à l’ouest de la place menant naturellement vers le parc du lac de la Reynerie.)
- la valorisation du lac et du château de Reynerie (développement des loisirs sportifs et culturels, création de nouveaux équipements et d’un parcours découverte et mise en place d’animations)

Nous avons pu recueillir les observations faites par des habitants du quartier sur un registre électronique (et non celles faites sur papier).
Nous les avons rendues anonymes mais sans aucune autre modification :
Le 05/05/21
FAVORISER LE DEVELOPPEMENT DES MODES DOUX ET L’USAGE DES TRANSPORTS EN COMMUN «
C’est leitmotiv des différentes versions des plans de rénovation urbaine de Reynerie depuis 40 ans.
Qu’en est-il sur le terrain ?
La congestion automobile a quitté l’ hyper centre-ville, a été déplacée sur les boulevards, les rocades
et autres périphériques.
C’est devenu ingérable, un gouffre financier pour les collectivités, et cela a des conséquences
graves en terme de santé publique avec des pics de pollution réguliers.
L’intérêt des modes actifs : marche et vélo, comme mode de déplacement est, depuis peu, reconnu
par tous les aménageurs ou presque!
Les modes actifs de déplacement devraient être privilégiés partout où cela est possible, dans les
quartiers, les métropoles, et au-delà.
Pour les modes actifs, depuis trop longtemps, sur le quartier, c’est vache maigre :
2 stations de vélo en libre-service à Mirail université depuis quelques années..
..Un éclairage réclamé par des cyclistes et l’association 2pieds 2 roues, réalisé en 2020. Eclairage
d’un toboggan, construit il y a 50 ans, .Ce toboggan pour piétons et cycles permet de franchir la
rocade qui est une vraie barrière entre la ville et le Mirail.
Il permet de rejoindre Basso cambo (bassin d’emploi), la fac du Mirail, Reynerie à Bagatelle puis au
centre-ville.
..A la sortie du déconfinement covid en 2020, quelques couloirs bus et vélos ont fleuri en jaune sur
les avenues qui délimitent le quartier : avenue Tabar, rond-point Fabre, avenue Bazerque.
Ils sont utilisés et appréciés par les cyclistes du quartier, et les ‘vélotaffeurs’, cyclistes qui se rendent
chaque jour à vélo, au travail, à la fac, à Basso cambo…
Le plan de renouvellement urbain 2021 propose quant à lui, pour l’intérieur du quartier, une kyrielle
de voies structurantes, de voies de distribution, de voies de desserte, de dessertes de parking, bref
le tout voiture des années 60. C’est inacceptable !
Pas un mètre de voies cyclables sur 100ha aménagés !! Même Tisséo, organisateur des
déplacements sur la métropole s’en est ému dans son Avis sur le PRU2021
Dans les villes, les aménageurs réduisent les déplacements motorisés au profit des voies piétonnes
et cyclables !
Dans les quartiers aussi, nous avons besoin de voies piétonnes, de voies cyclables pour respirer,
nous déplacer en empruntant des itinéraires sûrs, pour accompagner les plus jeunes enfants, à la
crèche, à l’école maternelle, à la ludothèque.
Il y a des projets gouvernementaux d’initiation de l’ensemble des enfants à la pratique du vélo, ce
qui apporte confiance en soi, maîtrise, équilibre, respect des consignes.
Encore faut-il qu’il existe des voies qui permettent de circuler ?
La nouvelle voie en train de se construire dite axe nord /sud ne comporte aucun aménagement
cyclable, alors qu’il y a une école à chaque extrémité de cette voie !! Incroyable !
Le département construit un nouveau collège au bord de l’avenue Eisenhover :
avenue 2 fois 2 voies voitures !! Qu’est ce qui est envisagé comme aménagement piéton et
cyclable, pour que les collégiens de Reynerie et de Bellefontaine puissent se rendre au collège en
toute sécurité??
Nous souhaitons aussi pouvoir sortir du quartier à pied ou à vélo, sur des itinéraires sécurisés, pour
se rendre au supermarché à Basso Cambo, aller à la Ramée pour l’exercice ,rejoindre les bords de
Garonne par le quartier Papus… Les besoins sont importants et variés.
Nous souhaitons la mise en place d’un véritable plan de circulation- établi avec les habitants(es) –
pour les modes de déplacement actifs dans ce quartier.
Le 04/05/21
Préambule :
Revoilà pour la 3e fois le projet conçu pour rendre heureux les habitants
de la Reynerie !
Si l’administration souhaite sincèrement la participation des habitant(e)s,
elle se doit de proposer des réunions publiques d’information, des débats
contradictoires, d’entendre les demandes des habitant(e)s, des
associations, des parents d’élèves.
Le moment est très bien choisi pour éviter les discussions et
contestations puisqu’il n’y aura pas, pour cause de covid, de réunions
publiques.
Cette enquête me semble donc une pure formalité et j’ai bien peur que
notre parole ne soit pas entendue.
Mes remarques :
Habitante du quartier depuis 49 ans, je ne suis pas d’accord avec
l’essentiel de ce projet de renouvellement urbain de Reynerie.
Je partage l’intégralité de la contribution de Mr M. L. (19/04/21)
et de celle de Mr C. (2/05/21).
« La démolition des garages de la dalle de la Maison de la Justice est un
projet inacceptable »
Merci de m’informer sur la suite donnée aux remarques faites dans le
cadre de cette enquête.
Le 02/05/21
ENQUÊTE PUBLIQUE PRIVÉE DE PUBLIC
Le pays traverse une perturbation générale, engendrée par une situation sanitaire inédite.
Un grand nombre de personnes sont fragilisées, en souffrance mentale, physique.
Des familles sont mises en grande difficulté par l’absence de revenus, les restrictions d’activité.
On peut légitimement être choqué par le souhait de la mairie et de la métropole, d’obtenir une
déclaration d’utilité publique (DUP) auprès de la préfecture, dans un tel contexte.
La DUP, c’est l’autorisation donnée à l’administration, aux bailleurs d’obliger 960 familles à
déménager, en vue de détruire leurs appartements.
Certaines familles habitent leur appartement depuis 20 ou 30ans, voire plus.
Si enquête il y a, elle doit se faire, en priorité, auprès de chacune de ces 960 familles menacées.
Si l’administration souhaite sincèrement la participation des habitant(e)s, elle se doit de proposer des
réunions publiques d’information, des débats contradictoires, d’entendre les demandes des
habitant(e)s, des associations, des parents d’élèves.
Le Mirail mérite mieux, avec tous ces jeunes en difficulté, ces femmes volontaires, ces mères de
famille qui souhaitent vivre, faire vivre le quartier avec leurs enfants, amis(es), associations.
Le Mirail, ce sont des dizaines d’associations de femmes, de jeunes, d’associations d’insertion, de
formation, d’aide aux personnes, aux devoirs, d’artistes, de bénévoles, des journaux de quartier, le
Sept, Reynerie Miroir.
Ce projet de renouvellement urbain peut et doit se faire avec tous(tes)s les habitants(es), les
associations, et pas contre eux, contre elles.
L’intérêt général ne consiste pas à fermer le collège du quartier, ni à le détruire.
L’intérêt général n’est pas de s’acharner à vouloir détruire 960 logements sociaux grands,
confortables, récents, (1970), des résidences dans lesquelles des relations de voisinage, d’entraide,
de solidarité ont été tissées au fil des années.
L’intérêt général ne consiste pas à abattre 780 arbres, dont la plupart sont majestueux, supprimer les
espaces verts existants, pour en lieu et place, quadriller le quartier avec des ilots lotissements
encadrés de voies bitumées.
Au terme de la demande de DUP de 2017, le commissaire enquêteur avait émis un avis défavorable
au projet, en raison, de l’absence de propositions alternatives à la démolition de 500logements.
Il a par ailleurs estimé que Toulouse Métropole outrepassait ses droits en réclamant une DUP sur
100ha; une carte blanche à toute expropriation dans le périmètre du projet.
Le projet 2021 aggrave la catastrophe, avec 960 familles menacées, toujours pas d’alternatives à la
démolition, et toujours une DUP sur 100ha ! .
Le 02/05/2021
Et revoilà pour la 3e fois le projet conçu pour rendre heureux les habitants de la Reynerie ! À un moment très bien choisi pour éviter les contestations puisqu’il n’y aura pas, pour cause de covid, de réunions publiques.
Le lac :
il y a eu semble-t-il un effort pour « limiter les dégâts ».
On peut se demander si la biodiversité pourra s’installer dans un lac sur lequel les activités nautiques seront plus importantes qu’aujourd’hui. On attend avec impatience la nouvelle pompe qui pourra alimenter les ruisseaux du parc de façon continue au bénéfice des grenouilles (anti-moustiques naturels), des poules d’eau et de différents oiseaux comme la bergeronnette des ruisseaux et le martin-pêcheur aperçus parfois.
Les arbres :
780 arbres à abattre ! il n’y en avait « que » 460 dans le projet précédent : comme quoi on peut toujours mieux faire !
De quels arbres s’agit-il ? De ceux « malencontreusement » plantés là où vont pousser les beaux immeubles qui vont changer la vie des habitants ! De ceux qui seront déclarés gênants lors des autres travaux…
Allez-vous aussi sacrifier l’allée de tilleuls qui longe la rue Daniel Faucher ?
S’agirait-il aussi des beaux alignements de micocouliers le long des avenues Tabar et Reynerie ?
Des ronds-points Claudius Petit (magnifiques arbres) et Fabre qui sont devenus des îlots de biodiversité ?
Vous dites que tous les arbres abattus (ou presque !) seront remplacés. Voilà ce qu’en pense Francis Hallé :
« Ne croyez pas et – ne tentez pas de faire croire – que dix jeunes arbres vont remplacer un grand et vieil arbre abattu : c’est une contre vérité sociale, écologique et financière. » (« Du bon usage des arbres : un plaidoyer à l’attention des élus et des énarques », aux éditions Actes sud)
Un peu d’imagination et de bonne volonté permettraient d’intégrer un grand nombre d’entre eux dans le projet. Limiter les destructions d’immeubles diminuerait aussi le nombre d’arbres abattus !
Comment peut-on prétendre « améliorer la qualité de vie des habitants actuels et attirer de nouveaux ménages » et commencer par abattre les arbres ?
Les arbres ne sont pas des objets et l’article 3 de la Déclaration des droits de l’Arbre du 5 avril 2019 nous le rappelle :
Article 3 : L’arbre est un organisme vivant dont la longe´vite´ moyenne de´passe de loin celle de l’être humain. Il doit être respecte´ tout au long de sa vie, avec le droit de se développer et se reproduire librement, de sa naissance a` sa mort naturelle, qu’il soit arbre des villes ou des campagnes. L’arbre doit être considéré´ comme sujet de droit, y compris face aux règles qui régissent la propriété humaine.
Qui, aujourd’hui, pourrait approuver un projet qui prévoit la destruction de 780 arbres ?
La naïveté (feinte) :
Les concepteurs veulent nous rassurer : on fera tout pour protéger le vivant pendant les travaux :
Page 221, Étude d’impact :
« La période de reproduction du Lézard des murailles, d’avril a` juin, sera également e´vite´e pour les travaux aux abords du lac (où a été rencontré le Lézard). »
« Afin de limiter les effets négatifs du projet vis-a`-vis de l’avifaune, il conviendra de réaliser les travaux de défrichement et l’abattage des arbres, hors des périodes de reproduction des principales espèces (cf. tableau ci- dessous), a` savoir entre les mois de février à août. »
Quand on se rappelle comment ont été abattus 3 sophoras, dès les premiers jours du déconfinement l’année dernière, alors qu’ils abritaient quantité de nids d’oiseaux, on a un peu de mal à croire ces belles paroles ! Il n’y avait pourtant nulle urgence à abattre les deux qui gênaient la construction de la nouvelle base nautique : la première pierre n’a pas encore été posée ! Quant au troisième on cherche encore la raison de sa mise à mort !
« On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs », direz-vous. Il est évident que les entreprises qui vont intervenir auront d’autres impératifs que de veiller à ne pas casser les œufs des lézards, des mésanges ou autres passereaux !
Les démolitions :
Volontairement je n’ai pas parlé des démolitions d’immeubles car d’autres l’ont très bien fait. A-t-on choisi d’éloigner du quartier certains individus problématiques (et leurs familles) en détruisant leur habitat ? Ne peut-on régler les problèmes autrement ? Humainement et écologiquement, tout cela paraît catastrophique.
Assurer que ce projet va permettre plus de mixité sociale, n’est-ce pas là aussi de la naïveté (feinte) ?
Le 01/05/2021
Voici quelques remarques personnelles concernant cette enquête d’utilité publique.
Je ne sais pas s’il était obligatoire de mettre 617 pages au total à disposition pour faire cette enquête, mais c’est au final très pénible à consulter, d’autant plus qu’on s’aperçoit au fil de la lecture que les mêmes informations peuvent être répétées trois fois.
Je laisse donc quelques réflexions ou interrogations en notant les pages des dossiers auxquelles je fais référence. Je mets en italique des phrases tirées des dossiers.
Informations juridiques et administratives.
Page 162 du dossier de concertation préalable « Projet de renouvellement urbain de Reynerie » .
Informations reprises aussi page 18 de la Notice de l’enquête, ou p 175 de la notice d’enquête
L’îlot 10 bis doit accueillir une maison de santé pour y regrouper des professionnels de santé en 2022 (ou 2023 P. 18 de la notice). Malheureusement actuellement, rien n’est présenté concernant les plans, les frais de location et de fonctionnement de ce centre pour les professionnels qui pourraient y travailler.
A titre personnel, exerçant actuellement comme médecin dans le bâtiment devant être démoli au niveau de l’îlot 13, je n’ai aucune visibilité sur les conditions d’un transfert professionnel vers l’îlot 10 bis, malgré la phrase qui évoque ce projet de construction page 163.(P. 18 de la Notice). Ce qui s’était passé à Bellefontaine à l’époque de la démolition de sa dalle permet d’être assez circonspect.
Il est d’ailleurs à signaler que l’avis (non daté, pages 30 et suivantes du dossier de concertation préalable) de l’Agence Régionale de Santé (ARS) ne dit pas un mot de cette future maison de santé alors que des démarches sont engagées depuis des années. Pourquoi ?
Sur l’îlot 13 , il est proposé, après démolition de la dalle qui s’y trouve, mais en omettant de dire qu’il existe aussi à cet endroit un bâtiment qui abrite actuellement des activités médicales, de faire des logements offrant de de splendides vues sur le lac, avec une offre commerciale et d’activités complémentaires de l’îlot 10 (2024). Une fois les dalles Abbal démolies, 45 nouveaux logements pourraient être construits à proximité du lac pour bénéficier de cet atout. Le rez-de-chaussée pourrait être animé par des restaurants dont les terrasses donneraient sur le lac.
En tant que propriétaire d’un local sur cette parcelle, je constate qu’une proposition officieuse de rachat se fait à un prix ridiculement bas, alors que cette parcelle permettra ensuite de commercialiser des logements et des commerces bénéficiant d’un emplacement privilégié en générant une belle marge financière probablement. En effet en page 18 de la Notice de l’enquête, les logements prévus sont privés et sociaux.
Page 179 du Dossier de concertation, et page 23 de la notice
Démolition de la résidence Cambert
Cet immeuble a bénéficié il y a très peu de temps d’une très belle rénovation. Il n’est pas dans un état déplorable mais on va quand même le démolir. Il est quand même assez bizarre de constater que malgré la succession de plans destinés à améliorer le quartier depuis 30 ans on continue à démolir des bâtiments que l’on a réhabilités à grand frais moins de dix ans plus tôt. D’autant plus que si l’ensemble du quartier à des problèmes, ce n’est pas forcément la faute aux appartements qu’ils sont dus. Encore une fois, on va démolir de beaux appartements, pour les remplacer par des logements dont on n’est pas sûr qu’ils seront autant appréciés par leurs futurs habitants. Ce qui pose problème, tout le monde le sait, c’est l’occupation des espaces communs des immeubles ou de l’espace public extérieur aux bâtiments, mais rien n’est sérieusement fait pour y remédier, malgré tous les discours, et la situation ne fait que s’aggraver d’année en année.
L’immeuble Gluck, qui a lui aussi bénéficié de plusieurs rénovations successives au fil des ans, va lui aussi être démoli. Quelqu’un osera-t-il un jour calculer les sommes d’argent dépensées en pure perte avant pour des réhabilitations inefficaces ?
Sur un plan général, la démolition des immeubles « Candilis » oblige leurs occupants à être relogés dans des appartements plus petits et plus chers, très souvent peu appréciés par les locataires obligés de déménager sous la pression. En tant que médecin, j’ai vu depuis plusieurs années de nombreux patients choqués par les conditions devant lesquelles ils sont placés et qui en souffrent beaucoup. Ce point est évoqué à demi-mots page 64 du dossier où l’on fait le bilan de la concertation de l’automne 2018.
Page 24 de la notice : Les projets de construction sur les anciens îlots 4,6 et 7 ont été abandonnés, faute d’attrait de ces fonciers pour des promoteurs privés.
Quand on connaît l’attrait des promoteurs pour la moindre parcelle constructible de Toulouse, il faut se poser la question de pourquoi cet état de fait. A l’évidence, les promoteurs privés jugent qu’il n’y a aucun avenir privé pour ce quartier. C’est un quartier concentrant des problèmes sociaux terribles et malgré les beaux discours officiels évoquant une amélioration de la mixité sociale et fonctionnelle (P 11 de la notice) à plus ou moins long terme, la promoteurs n’y croient pas. Donc ils n’y viennent pas. Ce qui prédit à terme, à mon avis sans que je sois le seul à le penser, un échec de ce projet de renouvellement urbain.
Page 28 de la notice : Le quartier présente globalement une ambiance sonore modérée…
Comment ose-t-on écrire une telle phrase ? Je ne sais pas si les personnes du bureau d’études SOBERCO environnement qui ont validé cet avis concernant l’ambiance sonore du quartier ont passé deux ou trois journées et nuits complètes dans un des appartements des cheminements Poulenc, Vincent d’Indy ou Auriacombe pour n’en citer que trois. Ils auraient facilement constaté que l’ambiance sonore n’est pas si modérée qu’ils le disent.
Ce ne sont pas les bruits de la circulation venant du périphérique, des avenues de Tabar ou de Reynerie qui gênent les habitants. Ce sont surtout les nuisances sonores crées par les « dealers », « chouffeurs », amateurs de musiques nocturnes et de rodéos motorisés qui polluent la vie et les oreilles des habitants. Malgré les multiples plaintes des habitants, la police n’intervient que très rarement, sans résultat quelques minutes après leur départ, et parfois au péril de ceux qui s’insurgent contre ces nuisances.
Quelques capteurs placés au pied des immeubles auraient certainement enregistré de hauts niveaux de décibels, mais il aurait fallu un peu de courage pour les y installer.
Pages 6 et 262 de l’étude d’impact : Autres nuisances : Vibration potentielle liée au métro.
Il faut oser l’écrire là aussi. Je passe toute la journée dans un bâtiment qui est situé à moins de 10 mètres de la tranchée souterraine du métro et je n’ai jamais ressenti la moindre vibration qui lui soit due. Le VAL n’est pas le métro ou le RER parisien…
Pages 50 à 71 de l’étude d’impact
Études très poussées et détaillées concernant la flore et la faune pendant 20 pages avec description des différentes espèces, de leurs habitats et mœurs.
Les oiseaux sont décrits pendant quatre pages.
Il existe quelques mammifères, amphibiens , reptiles et crustacés observables.
On en apprend beaucoup sur les Chiroptères (chauve-souris) par exemple, sur une grande page, pour finalement nous dire qu’il n’y en a pas à la Reynerie….
Pages 72 et 73 de l’étude d’impact.
Deux pages pour avoir une image du « milieu humain » après avoir longuement parlé de la flore et de la faune. Cherchez l’erreur…
On aimerait avoir une vision aussi fine de la population humaine que celle de la population animale. Et aussi par exemple des données issues de la CAF plus récentes que celles de 2008. Pour les comparer et voir si les objectifs de mixité sociale avancés par les différents plans( DSQ et suivants) de développement du quartier depuis 30 ans ont été ou non utiles.
Page 106 de l’étude d’impact : L’avenue Churchill constitue l’entrée Sud du quartier…se prolonge vers le Nord jusqu’à la place Abbal. Le jeudi, jour de marché, elle est en sens interdit Sud vers Nord à partir du chemin Gluck…
Du Sud au Nord , l’avenue Winston Churchill est tous les jours (et depuis des années) en sens interdit à partir du cheminement Gluck. Pour aller vers le Nord, il faut prendre ce cheminement Gluck et passer ensuite obligatoirement au milieu du parking Auriacombe/Gluck, sur lequel stationnent d’ailleurs souvent anarchiquement voitures et camionnettes. Cela fait des années que cela dure et je n’ai pas l’impression que cela soit bien pris en compte dans le futur aménagement de la circulation de cette zone.
Il y a 7 Pages, de la 219 à la 225, de l’étude d’impact pour analyser les effets, positifs ou non, concernant le milieu naturel.
Mais 4 lignes et demi page 228, ainsi que quelques lignes sur deux petits paragraphes page 230 pour parler de l’impact du projet sur les activités et les commerces.
Une fois encore, les commerçants et professionnels qui interviennent sur le quartier sont largement moins bien traités que la faune et la flore. Je ne néglige pas l’intérêt de ces dernières mais les hommes et femmes qui travaillent ou font vivre le quartier ne sont pas traités de la même manière. Pertes d’exploitation pendant les travaux ou le déménagement, disparition pure et simple de leur activité, les professionnels impactés seront indemnisés à la hauteur de leur droit. Je crains le pire, bien sûr.
Les aménagements pour chiroptères, hérissons, insectes ou oiseaux seront étudiés chaque année (p.271). Les acteurs économiques le seront une fois tous les cinq ans (P. 272)…s’ils n’ont pas disparu entre temps.
Je sais bien que l’écologie et l’environnement sont importants, mais les acteurs économiques et sociaux du quartier ne me semblent pas être envisagés avec le même intérêt. Et c’est dommage. Une maison de quartier, demandée depuis des lustres par les habitants ne verra pas le jour. C’est aussi dommage.
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Le 30/04/2021
Le lac de la Reynarie
Le lac est un aménagement de quartier, il fait à peine 3 ha.
Il est fréquenté principalement par les enfants qui s’initient à la voile et au canoë-kayak.
La surface du lac permet de faire naviguer, environ une vingtaine d’embarcations.
Il est aussi fréquenté par des pêcheurs occasionnels ; des promeneurs en font le tour ( 1km).
C’est une promenade de santé pour les seniors et des employés de basso cambo, entre midi et 14h.
Quelques animations musicales agrémentent le tout, les dimanches au bord du lac, ainsi que le feu
d’artifice du 14 juillet.
Vouloir en faire une base de loisir métropolitaine ; alors que le projet de renouvellement urbain
(PRU) prévoit de le remblayer, d’en réduire la surface de manière significative, frise le ridicule.
La base de loisir métropolitaine de Toulouse Ouest est à 5 kms, c’est la Ramée, une base de 240 ha,
avec 2 lacs dont un de 13 ha pour la voile, la planche à voile…, une plage de sable surveillée chaque
été pour les enfants, des terrains de football, de tennis, un golf.
Les berges du lac de la Reynerie doivent simplement être entretenues,
ce qui n’est pas le cas depuis 10 ans !
De vilains blocs de béton stationnent sur les berges depuis des années,
parce que quelques dalles de couverture de la berge se détachent, ne sont pas fixées.
Il doit être possible de les fixer sans attendre 10 ans de plus !
Si une palplanche a bougé, elle peut être remplacée.
Il y a des fuites au niveau des douves, à côté du jardin d’enfants, qui détériorent la berge depuis
plusieurs années.
Il me semble que ces fuites auraient pu être colmatées ?.
Remblayer le lac va coûter cher et d’utilité douteuse. Ce sera un facteur de désagrément probable
pour les habitants qui résident à proximité.
C’est, dit-on, pour des raisons de sécurité ?
Alors on doit aussi combler les berges de la Garonne, du Touch et du Canal du Midi. !
Le 30/04/2021
La philosophie générale du plan de réaménagement urbain des 2/3 du quartier de Reynerie est bien exprimée dans la Notice contenant l’estimation sommaire des dépenses: « Le présent projet vise à répondre à l’un des objectifs majeurs de Toulouse Métropole qui est de modifier l’image aujourd’hui très dégradée de ce quartier et de le rendre attractif. »
Le premier moyen destiné à changer cette « image » construite est de donner plus d’attractivité touristique à la zone lac-parc-château. Je ferai des observations sur ce sujet plus loin.
Le moyen principal pour changer cette image est de changer la composition sociale du quartier par le départ de la population la plus pauvre, le plus souvent d’ascendance immigrée.
Le logement social locatif représente 85% de l’offre dans la zone du quartier concernée. Deux nombres sont donnés pour l’avenir: « 207 logements sociaux sur 601 démolis », soit une réduction à 30% (A, page 67). Et sur ces 207 logements, seuls 50, sur l’îlot 10, sont localisés. Pour ce qui sera construit à l’est, il est beaucoup question d' »offre diversifiée et de qualité » mais rien en ce qui concerne l’offre sociale et/ou locative dans ces immeubles qui seront plus petits et plus chers. Quant-aux bénéficiaires des logements très sociaux, on sait qu’ils seront – ou non – relogés hors QPV, on ne sait où.
Il est vrai que le PRU n’est qu’une étape d’un projet déjà engagé. Ses grandes lignes sont antérieures à 2018 et les premières étapes sont en cours de réalisation: Îlot 10, maison dite « de la citoyenneté », embryon du centre de santé, destruction de la base nautique, « axe Nord-Sud » à moitié réalisé. Mais aussi évacuation quasi complète de Messager, et en cours de réalisation à Poulenc et à Grand d’Indy.
Aussi mon avis ne se fait pas d’illusion sur sa portée, il souhaite surtout témoigner mais demande des réponses.
Observation 1: Une destruction injustifiée
On peut trouver des justifications à la destruction de plusieurs immeubles négligés, déjà partiellement dépeuplés ou constituant un obstacle à une réorganisation urbaine majeure. Ce n’est pas le cas de l’immeuble Cambert et de ses 99 logements. Il abrite des locaux d’associations et n’empiète sur aucun autre projet identifiable dans le PRU. Il a été réhabilité récemment. Il doit être définitivement maintenu.
Observation 2: Un clapier tout neuf, gage de réussite?
Les dernières traces du projet urbanistique des années 1960, cheminements et dalles, vont disparaître: Cinq grands ensembles espacés – Poulenc, Grand d’Indy, Gluck, Cambert et Messager, seront arasés. Tout le secteur sud-Est sera remplacé par des immeubles resserrés de quelques étages sans paysage avoisinant. La distance moyenne entre immeubles contigus sera de l’ordre de 15 mètres. Rien d’attractif, rien qui donne l’envie de rester longtemps pour les ménages jeunes de la classe moyenne qui sont la cible du projet. Les habitants de l’îlot 29 placé sur un actuel terrain de sport, situés à 700 mètres du métro et près d’une unique ligne de bus ralentie par trois feux supplémentaires resteront-ils longtemps sensibles aux attraits du château de Reynerie ? Ceci n’est nullement évident. Rappel: le quartier Reynerie s’est vidé de ses propriétaires voulant réaliser leurs rêves pavillonnaires.
A l’appui de cette idée, l’expérience de l’îlot 9 est parlante. Ce bâtiment pourtant situé près du lac n’a fait l’objet que d’une accession à la propriété sur 32 initialement prévues.
Observation 3: Toujours pas de centre.
Cette observation est liée à la précédente. Tous les quartiers dignes de ce nom, s’ils veulent attirer, doivent avoir un centre, avec au minimum une place bien desservie, des magasins de proximité mais aussi des cafés, éventuellement une halle, etc… C’est le cas, plus ou moins achevé, des quartiers environnants, Bagatelle, Bellefontaine, Lafourguette, Cépière, St Simon…
Reynerie n’a pas eu de centre dans sa conception initiale. Actuellement un embryon de centre s’est constitué en bordure de la place Abbal. Cet embryon avec ses commerces est promis à la destruction. L’espace commercial prévu en rez-de-chaussée sur l’îlot 10 ne tiendra pas lieu de centre convivial, et est, excepté la moyenne surface alimentaire, probablement promis au même sort que toutes les expériences de ce genre, il n’est pas nécessaire de visiter le quartier Halles de Paris pour s’en rendre compte.
En complément de ces constatations, je note que si l’expression « marché » est bien présente au sens de « marché immobilier » ou « démarche » ou autres, rien n’est dit du sort du marché en plein vent qui fait partie de l’identité de tout centre de quartier. Le début de la rue de Kiev ne suffit pas, où sera le marché sinon dans un cœur de quartier pas défini?
Créer un cœur de quartier demande de casser localement les modèles carrés et parallélépipédiques qui dominent le projet. Sans aller loin, Bellefontaine ou la Cépière sont des exemples inspirants.
L’espace n’est pourtant pas absent, en particulier au niveau de l’îlot 14 qui pouvait être affecté à un meilleur usage; en particulier la « Maison de la danse » est aussi peu judicieuse dans ce centre que ne
l’a été le projet de « Maison de l’image » non loin de là. L’îlot 14, avec l’îlot 13, a été réaffectés à la construction en 2019, cette décision est éminemment contestable. L’église, qui n’est nullement un monument historique, peut être déplacée s’il existe une volonté de le faire. La mise en place d’un cœur de quartier aurait un impact bien plus important sur l’ « image » de la Reynerie que toute autre initiative.
Observation 4. Lac de Reynerie,
La réhabilitation des contours du lac a fait l’objet de réelles améliorations par rapport au projet précédent. La réduction de surface est limitée, l’arrivée verte depuis une place Abbal piétonne peut être une réussite, l’installation de gabions et roselières réduit assez peu la superficie et réduit les zones négligées, il est question d’un espace de plage qui serait extrêmement bienvenu – s’il est réalisé.
Observation 5. Château, parc et fantasme.
Le PRU développe l’idée d’aménager une « Allée Dubarry » (la putain ou le cocu?) partant de nulle part à proximité de l’avenue de Reynerie puis faisant un virage et traversant trois voies pour arriver au parc (documents pages C24, C25, C26). Perpendiculaire aux deux sorties de métro, située au nord de la plupart des zones construites, située hors de l’axe du parc menant au château, cette allée qui n’est que des alignements de nouveaux arbres n’a aucun atout pour devenir un lieu attractif comme peuvent l’être les « Cours » de certaines villes bourgeoises. Y ajouter le qualificatif vendeur de « coulée verte » n’y change rien, ce n’est pas un espace naturel à valoriser. La seule idée à retenir est celle d’un accès direct au parc, à égale distance des deux stations de métro, au niveau approximatif de la Maison de la Justice et du Droit (l’allée menant au château n’étant pas elle-même en ligne droite, l’emplacement exact n’est pas important).
Quant à l’infameuse « Allée Dubarry », elle pourrait être remplacée par une déambulation à taille humaine. Inspirée plus par la partie jardin à l’anglaise que par celle à la française du parc de Reynenie, c’est à dire plus naturelle, cassant avec les lignes droites, avec des « booths », petits stands, artisanats, services, petits espaces d’exposition permanente ou provisoire, etc… comme il en existe dans toutes les grandes villes d’Europe à vocation touristique. Sans aller aussi loin, ce lieu offrirait une vraie attraction pour les Toulousains en quête d’un espace de loisirs.
Cette observation comme celles n° 1, 2 et 3, est une demande de modification du projet.
Le 29/04/2021
exprimez vos observations et propositions
Bonjour
Je suis habitant dans le bâtiment de poulenc j’ai vu un papier comme quoi
le bâtiment de poulenc va être démoli en 2026 et je ne comprends pas ce
que je dois faire avec l’enquête et pourquoi?
Merci de me donner plus d’informations.
Le 29/04/2021
Constatant que le rapport d’enquête de 2017 ne figure pas au dossier, je joins deux extraits de ce rapport :
Le premier concerne les démolitions, pages 36-37, alinéa 3.2.13 et pages 58 à 66 de ce rapport (thème 8), et le sentiment d’insécurité, page 66 (thème 9).
Malheureusement ces observations s’appliquent intégralement au projet présenté, sans rien changer sur le fond.
Illustration du manque de sincérité patent des motivations présentées, je joins également un article de presse, paru dans Actu Toulouse le 26 avril 2021, qui montre que Toulouse Métropole peut réhabiliter des immeubles beaucoup plus dégradés que les immeubles Candilis.
Le second document reprend la conclusion du commissaire enquêteur, pages 71 à 77 du rapport.
Cette conclusion avait été un grand soulagement pour la population.
Malheureusement elle reste également parfaitement d’actualité. Ainsi que je l’ai écrit dans ma précédente observation, il n’y a eu aucune information du public concerné, aucun débat organisé avec les autorités compétentes, et les réunions de « co-construction » en 2018 ont été une pure mascarade. Le est patent …
Le 28/04/2021
Nous habitons depuis trente ans entre Reynerie et Bellefontaine, voici nos remarques et propositions sur le projet :
– La démolition du Cosec et du stade de foot synthétique doit être compensée par la construction d’un plateau sportif équivalent couvert et en plein air. Il est impensable de faire venir de jeunes gens dans les logements prévus sans installations sportives à proximité. C’est de plus un outil de mixité sociale. La démolition enlève un équipement important de Reynerie (ancien et nouveau quartier).
– Comment le lien va-t-il se créer entre l’ancien et le nouveau Reynerie?
– Les nouveaux logements doivent être de qualité (isolation jusqu’à la maison passive, durabilité…). L’innovation maîtrisée doit aussi être présente pour attirer, locaux communs, jardins partagés, espaces de télétravail, locaux de rangement (pour éviter notamment les débordements sur balcons, garages et rez de chaussée), parkings vélo sécurisés…
– Il serait regrettable de réitérer l’expérience de la route de Seysses et des Allées de Bellefontaine où les logements construits ces dernières années sont très (trop) denses, et de qualité questionnable, où la place de la voiture a été mal évaluée et certains espaces restent des terrains vagues dégradés. La municipalité devra résister aux pressions des promoteurs sur ces points.
– Où sont les écoles et le collège du nouveau quartier?
– Une halle sur la place Abbal serait bienvenue pour abriter un marché, et être un espace abrité de la pluie et du soleil en dehors. La végétalisation de la place avec espaces de repose et de rencontre est à considérer.
Le 26/04/2021
Je suis propriétaire d’un appartement situé dans l’immeuble Messager, barre HLM située à la Reynerie et vouée à la démolition.
Un nombre innombrable de mails, pétitions, lettres ouvertes, courriers ont été adressés au Maire, au Préfet, au Conseil Départemental par l’intermédiaire du Conseil syndical de la copropriété dont j’ai été la présidente durant plusieurs années pour leur notifier tous les dysfonctionnements de cet immeuble.
J’ai suivi la même ligne que Micheline RUEL, Sophie CRABOS, présidentes du C.S. avant moi.
Nous y dénoncions les trafics de toutes sortes (drogues, armes,….), vols à répétition, agressions, incivilités, urine et déjections dans les parties communes, y compris dans certains appartements vidés de leurs résidents, dont les portes avaient été scellées, squats, saleté repoussante, poubelles dégoulinantes laissées ici ou là, boîtes aux lettres éventrées, courriers disséminés sur le sol, innombrables tags, vitres cassées, pannes récurrentes d’ascenseurs (actuellement c’est systématique toutes les fins de semaine), pannes régulières de lumière dans les escaliers et parties communes, les ampoules étant revendues sur les marchés….
Une opération « coup de poing » avec plusieurs camions de police a eu lieu en septembre 2020 afin d’évacuer les squatteurs qui avaient installé des branchements électriques sur les parties communes ou sur les appartements voisins.
Pour éviter leur réinstallation, les vitres des appartements vides ont été brisées par la police avec accord du Préfet vraisemblablement, ce qui a eu pour conséquence des dysfonctionnements permanents de chauffage avec des températures oscillant de 12 à 15° C durant les mois de décembre, janvier, février et une atmosphère toujours froide et humide.
J’ai acheté cet appartement qui était impeccable, entièrement rénové avec une vue magnifique sur le lac.
Hélas, je viens encore de subir un dégât des eaux venant des étages supérieurs inoccupés depuis l’annonce de cette démolition ; personnellement, je fais le nécessaire pour que l’expert vienne trouver la cause du dégât des eaux afin de la réparer mais beaucoup font preuve de négligence et les détériorations s’ensuivent les unes après les autres…..
Cet immeuble ruisselle de partout, transpire de partout, avec une saleté oppressante. Un point noir dans la ville surtout
lorsque nous arrivons en métro de Bagatelle et que nous apercevons ce monstrueux mastodonte gris sombre, terni par les incendies de voitures ; cela révèle déjà un avant goût de la vie de ce quartier.
Il y a quelques années, j’ai pensé qu’une réhabilitation serait possible. Maintenant, avec tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai entendu et vécu je pense qu’une réhabilitation ne sera qu’un prétexte à maintenir les zones de NON-DROIT et les trafics bien que selon la célèbre phrase ce ne soit pas « les murs qui trafiquent ».
Pensez-vous qu’il soit normal que je ne puisse pas faire venir mes petites filles ni ma Maman très âgée et très fragilisée suite au décès de mon père dans un appartement au chauffage défaillant ainsi que des ascenseurs en panne ?
Est-ce normal de devoir descendre ou monter mes 13 étages avec mon caddie rempli de courses ?
Est-ce normal de trouver des courriers disséminés sur le sol parce que les boîtes aux lettres ont été fouillées ? que des résidents ne reçoivent jamais le courrier qu’ils attendent ?
Pensez-vous qu’il soit normal de payer de telles charges à la SCP HLM alors que nous n’avons pas le service adéquat, que nos entrées et sorties soient surveillées par les dealers du hall ?
Personnellement, je n’ai jamais eu à me plaindre de notre Syndic ; mes rapports ont toujours été excellents avec Monsieur Tavernier, Madame Geneau, Monsieur Thémines qui ont toujours été à notre écoute pour maintenir cette copropriété, les rapports étant toujours très cordiaux mais qui sont hélas liés aux Chalets.
Je suis consternée et même écœurée par les sommes allouées à ces quartiers soi-disant prioritaires alors que tout est saccagé, tagué et sale !
Cela me fait penser à certains parents qui donnent de l’argent à leurs enfants uniquement pour avoir la paix, qui ne s’occupent pas de leur accompagnement et ensuite s’étonnent que leur enfant suive un mauvais chemin.
Croyez vous que les générations précédentes aient disposé de tant d’argent ?
Ces grands ensembles avaient été conçus précisément pour ces générations disciplinées et respectueuses de la vie des autres. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas.
La beauté du château et du parc, non seulement patrimoine historique mais aussi véritable bouffée de verdure et d’oxygène est totalement masquée par ce manque de respect pour l’environnement et la révèle encore davantage.
LE VIVRE ENSEMBLE N’EST PAS POSSIBLE car il commence par l’observation systématique du règlement intérieur ; c’est la base même d’un « savoir vivre ensemble ».
Que de gâchis ! Que de déceptions ! Que de dérives !
Il est grand temps de mettre fin à tout cela par des centres d’encadrement alliant autorité et discipline, cela reviendrait beaucoup moins cher.
Je vous remercie d’avoir pris le temps de me lire.
Le 25/04/2021
Général
L’avis enquête pourrait être mieux diffusée, dans les boites aux lettres par exemple comme le sont d’autres documents importants.
Les documents devraient être accompagnés de légendes claires : par exemple les numéros des îlots.
Démolitions constructions
J’espère que les bâtiments ne seront pas des cubes alignés et trop proches comme ceux montrés page F 16″référence architecturale », (avec jardins fermés qui coupent la convivialité ) faisant penser à ceux de Montaudran ou Borderouge : des horreurs ! Vivre là semble impensable, mieux vaut garder les tripodes aux appartements traversants et sans vis à vis.
Parmi les démolitions prévues, celle de Cambert semble aberrante compte tenu de la rénovation récente des façades et de sa position en alignement d’Auriacombe.
Beaucoup trop de surfaces de sols imperméabilisés par le béton et d’arbres coupés …
Noms des rues, signalétique
Ne peut-on trouver un nom plus moderne et moins connoté que les allées Dubarry qui ne fait pas rêver…L’avenue Churchill est tronçonnée en deux parties depuis la construction des Balcons du lac, un morceau de rue porte un nom différent, une aberration pour les ambulanciers, livreurs, autres. Il ne faut pas recommencer ce type d’absurdité
Prévoir une signalétique facile…
Piétons
On doit laisser la passerelle piétonne qui mène à la poste, l’Université etc…vestige d’une architecture qui sécurisait les piétons.
Il faut prévoir les stations de bus en cohérence avec les stations de métros, les habitations…
La place du vélo semble prise en compte.
Place Abbal
Les habitants avaient souhaité une halle couverte pour maintenir des activités en cas de pluie et protéger de la canicule. Ce projet qui ne semble pas avoir été retenu devrait être remis à l’ordre du jour.
Équipements
La Maison de la santé est une très belle initiative ainsi que la création d’ centre commercial.
La maison de la danse prévue dans l’îlot 14 pourrait élargir ses activités en un centre culturel ouvert plus largement à toutes les cultures et aux habitants avec des salles associatives dont certaines mutualisées, -permettant des équipements partagés- et d’accès faciles (sans protocole lourd de réservation) surtout après 17 heures. Il existe une difficulté d’accès aux salles en fin de journée : difficultés rencontrées entre autre par le Conseil Citoyen, mais également par les associations sans locaux propres qui souhaitent se réunir régulièrement ou ponctuellement
L’offre de restauration et de locaux d’activités semblent une bonne idée si elle ne réduit pas trop la place Abbal.
Jardins
Le fait de labelliser le par du château « jardin remarquable » ne doit pas être l’occasion de réduire les activités : il serait bien d’y installer par exemple des jeux d’enfants, un kiosque à musique..
Le réduction du lac sans possibilité de baignade est un peu décevante.
Propreté
Le quartier souffre de manque de WC publics surtout dans le parc ainsi que d »un espace réservé aux déjections des chiens, tous deux absents du projet…
Le 21 avril 2021
J’habite en lisière du secteur Reynerie et je le pratique depuis 20 ans. Le devenir de ce quartier m’importe donc. A la lecture des propositions du renouvellement urbain, voici ce que celui-ci m’a inspiré. Je vous en souhaite bonne lecture. Je vous prie de recevoir mes cordiales salutations.
Le PDU et le PLUIH
Au & 2. 5 il est indiqué que les projets sont compatibles avec le PLUiH. Mais celui-ci tout comme le PDU viennent d’être annulés par le tribunal. Dès lors quel est l’avenir de ce projet ?
Dans le projet urbain de Milan il y a une volonté de relier par voiries automobiles Milan et Reynerie. Cette volonté ne se voit pas sur la voirie de Reynerie. Quand est-il au juste quand on se souvient que dans une première proposition Milan était intégré dans Reynerie ?
Concernant les appellations des bâtiments qui jusqu’à présent étaient des noms de musiciens, on voit apparaître des appellations « îlot 10 ou îlot 13 dont on ne sait où ils sont. Il est important que les techniciens donnent des noms lisibles et compréhensible par tous avant que les mauvaises habitudes ne s’installent. A ce sujet les historiens, sous l’impulsion du président de la République, ont édité des listes de noms issus de la diversité, qui seraient le moment idéal pour les proposer. On pourrait même faire un quartier avec que des noms de femmes, ce qui donnerait une touche d’originalité à ce quartier.
Logements
Faire des logements et faire une ville sont deux choses différentes. Le secteur de Reynerie ressemble aujourd’hui à un dortoir que certains fuient et dont d’autres ne sortent jamais. L’enjeu est de faire un lieu de vie avec sa mixité sociale, ses activités culturelles, ses spectacles, ses emplois, ses commerces, bistrots et banques y compris. L’enjeu, c’est de voir autant d’hommes que de femmes dans les rues, profitant de l’urbanité. L’enjeu c’est d’être attractif et de donner envie d’habiter là, ou de venir pour fréquenter les lieux de cultures.
Déchets
Les déchets inertes des démolitions, seront recyclés et c’est la moindre des choses. Mais le recyclage va passer dans d’autres artificialisations de terre : routes ou autre… quel suivi sera fait pour ces recyclages qui passeront au privé ?
Démocratie
Je ne vois pas inscrit deux projets majeurs en faveur de la démocratie.
Le quartier 6 n’a pas de maison de la citoyenneté à l’instar des 6 autres quartiers. Il faudrait donc prévoir d’en faire une.
Il n’y a pas de maison du projet alors que Reynerie est inscrit dans les quartiers prioritaires. L’objectif est un lieu de dialogue, de concertation, d’information, voire de décisions entre les habitants. Il faut prévoir d’en faire une.
La salle de quartier est inaccessible aux handicapés moteur. En effet la salle est située sur un plateau au bout d’un escalier d’un étage sans ascenseur ou monte personnes
Écologie
Page 1 refaire la place Abbal. Il faut faire une place rafraîchie, qui ne soit pas minérale, qui ne renvoie pas la chaleur accumulée, qui n’éblouisse pas les yeux. Mais comment faire pour planter des arbres lorsque le métro est dessous ? combien d’arbres pourront être plantés ? il y a un enjeu de qualité de vie et de santé notamment pour les plus fragiles. Il conviendrai de se rapprocher des expérimentations de la SPL société publique de Lyon concernant une expérimentation sur douze revêtements de sol permettant de les tester de façon thermique.
Commerces
Page 1 : Que signifie nouveau centre commercial ? est-ce une nouvelle centralité avec différents commerces ? Ou est-ce un nouveau centre qui serait attribué à une grande enseigne ? La question des commerces est très importante. La diversité alimentaire est essentielle pour conserver la mixité sociale. La diversité commerciale doit intégrer la qualité commerciale (alimentation locale, et bio) qui est une demande généralisée des personnes.
A titre d’exemple sur Bellefontaine tout proche nous ne trouvons plus d’alcool (bière, vin ou autre) le bar brasserie PMU ne vend que des sodas, de l’eau ou du café et les boutiques s’intitulant « charcuterie » ne vendent pas de porc. Il n’y a plus de supérette depuis plus de 10 ans. La Sodes gestionnaire de la place commerciale ne semble pas avoir été interpellée par la collectivité pour faire respecter la charte commerciale.
La chambre de commerce dans une lettre du 10 juin 20 affirme sa vision négative de ce secteur. Dès lors quelles sont les mesures qu’il faudrait prendre dans ce projet urbain pour que la chambre de commerce apporte son concours sans réserve ?
Faire revenir une agence bancaire animerait la diversité commerciale
Culture
La proposition est « Valorisation du site du lac et du château visant à la création d’un nouvelle destination dédiée aux loisirs sportifs et culturels sur le site, la création de nouveaux équipements et d’animations tout publics, requalification de découverte de ce patrimoine »
Cette proposition manque de précision. La mairie a déjà indiqué vouloir mettre des pédalos ou des batelets pour la jeunesse, mais si cet espace est trop anthropique, c’est la diversité aviaire qui en pâtira. Au & 2.4 il est suggéré de possibles demandes de dérogations au régime de protection des espèces protégées. Or on sait que les compensations ne sont jamais à la hauteur des destructions. Une des richesses de Reynerie est sa bio-diversité d’oiseaux, de petits mammifères.
L’avis de l’autorité environnementale considère des îlots de biodiversité alors qu’il est pourtant question de continuité écologique entre Reynerie Babinet et Gironis
Si le château est un lieu culturel incontournable, il reste malgré tout très petit pour envisager autre chose que des visites ponctuelles. Une activité culturelle digne de ce nom ne peut se faire à l’intérieur, pour des raisons historiques mais également de taille. Certes les 3 hectares de terrain peuvent donner lieu à toutes sortes d’activités environnementales : pédagogiques, agricoles…
Il faudrait faire un théâtre ou un cinéma qui soit suffisamment doté pour attirer des personnes venant de d’autres quartiers pour créer une mixité urbaine. Faire un lieu dédié à la danse est une bonne idée mais sera-ce un lieu de résidences professionnelle, un lieu de spectacle, un lieu de danse de salons comme une guinguette ? ou les trois à la fois ? il faut un lieu populaire. Lorsque le Covid ( !) sera passé, les gens auront envie de gaîté.
Il y a un équipement culturel important à Bellefontaine. Malheureusement celui-ci ne bénéficie que de peu d’attraction, vu le peu d’activités qui y sont proposées et le manque d’information voire de publicité qui y est fait.
Cette proposition rejoint la délibération 8.1 du 2eme conseil municipal du 23 juin 2017 qui porte une charte d’engagement de culture : favoriser l’accès de tous aux pratiques et usages culturels, conforter l’appropriation positive de l’espace urbain et renforcer les relations entre équipements et services des centres et des périphéries. Cette charte 2017_2020 se traduit « par un engagement des institutions culturelles présentes sur le territoire métropolitain en direction des publics des quartiers prioritaires ». Le vœu doit vraiment devenir opérationnel.
Le quartier de Reynerie sera un quartier comme un autre, lorsque les habitants d’autres secteurs s’approprieront l’offre culturelle proposée et viendront y participer. La mixité sociale est fille de désir.
Agriculture et maraîchage
Une lettre du 12 mai 20 de la chambre d’agriculture demande « que des terrains soient réservés à du maraîchage ».
Cette demande rejoint la demande de la commission « Toulouse, territoire d’avenir » (rapport TTA synt-se page 18) « d’encourager le secteur à basculer vers des pratiques agro-écologiques »
Les jardins urbains cultivés sont sources d’agréments divers : économie financière sur l’alimentation, apprentissage pour manger et cultiver des légumes, sociabilité, échanges de graines et de savoir, apprentissage du temps long, connaissance de la météo … Il faut faire des jardins partagés
Mobilier urbain
Le mobilier urbain sur lequel on s’assoie est froid en hiver, et brûlant en été. Seul le bois offre un confort d’assise
Vie associative
Elle ne doit pas pâtir des travaux en ayant des difficultés de locaux ; le travail social se voit quand il n’est pas fait : on voit son manque
Le 19/04/2021
On nous présente à nouveau le projet de renouvellement urbain de la Reynerie qui avait en 2017 fait l’objet d’un avis défavorable du commissaire enquêteur, sans aucune réunion publique de présentation du projet comme celle qui avait eu lieu en 2017.
La seule consultation de ce gros dossier dans les locaux de la mairie de quartier, avec les contraintes sanitaires limitant le nombre de personnes présentes, n’est pas satisfaisante : comment analyser en détail ce texte, qui plus est rempli de termes techniques, en quelques minutes ? Nous devons donc nous rabattre sur la version électronique, un jeu de fichiers de plus de 600 pages au format A3. Et cette solution n’est certainement pas accessible à tous les habitants du quartier. Or ce projet va avoir des conséquences énormes à la fois sur l’avenir du quartier mais aussi sur notre vie quotidienne pendant la réalisation de ces chantiers pharaoniques.
Un simple report de quelques mois de cette consultation, compte tenu du contexte sanitaire, aurait certainement permis de tenir ces réunions d’information, permettant d’obtenir des précisions sur les travaux, de mesurer leurs conséquences sur la vie des habitants et de vérifier ainsi la sincérité des arguments avancés.
Cette insuffisance de la concertation réglementaire préalable avait déjà été relevée par le commissaire enquêteur en 2017, constituant un des motifs justifiant son avis défavorable.
La consultation du public
En 2017 cette réunion avait permis de mesurer l’écart entre les intentions affichées et la réalité du projet. Par exemple en ce qui concerne le lac, un des objectifs annoncés était de développer des activités nautiques, de ne pas toucher à l’emprise actuelle du lac, de construire une nouvelle base nautique, plus grande, pour faire du lac de la Reynerie, une base nautique métropolitaine.
Or le projet de remblaiement revenait à supprimer une surface que dans les jours suivants nous avions estimée à au moins 2700 m² rien que pour la partie située à l’est du pigeonnier (là où le petit dessin présenté fournissait des points de repère suffisants), cette partie ne pouvant même plus être utilisée par les enfants pour faire de la voile, puisse que trop étroite pour pouvoir manœuvrer.
Donc contrairement aux intentions affichées, ce projet engendrait une limitation importante des possibilités d’activités nautiques !
Plus tard il s’est avéré que le volume annoncé du remblaiement, 20 000 m3 de terre, de rochers, de béton, correspondait à une surface de 8 000 ou 9 000 m2, soit près de 1/3 de la surface actuelle du lac !
La mairie a organisé quelques réunions d’information fin 2018, pompeusement baptisées « ateliers de co-construction ». Un seul de ces ateliers, consacré aux « aménagements transitoires de la place Abbal », a réellement discuté les propositions des participants, étant bien entendu que les propositions retenues pourraient être remises en cause lors de l’aménagement définitif de cette place.
Par contre les autres ateliers n’étaient que de simples réunions d’information, permettant à l’élu en charge du dossier et à l’architecte, MM Biasotto et Marguerit, d’ajuster leurs éléments de langage
en fonction des réactions des participants, mais sans rien changer sur le fond du projet : la démolition des immeubles Candilis, le remblaiement du lac, et sans répondre aux demandes très fortes des habitants comme le redéploiement de personnel municipal dans les espaces publics, l’amélioration des espaces verts et la plantation conséquente d’arbres, etc.
Le plus emblématique, qui a marqué les esprits, est cet atelier de « co-construction » consacré à la Place Abbal et aux berges du lac : En début de réunion M. Biasotto indique que les éléments proposés sont encore au stade des intentions, les élus n’ont pas encore tranché, mais qu’il est hors de question de réduire le périmètre du lac, ce que toute l’assistance voulait entendre. Quelques minutes plus tard M. Marguerit présente le projet, dans sa « version quasiment définitive », et décrit le remblaiement du lac, dessins à l’appui, « remblaiement qui est inévitable, car il n’existe pas d’autre solution technique possible ». (Le compte rendu de cette réunion, bien édulcoré car rédigé par les seuls services municipaux et non transmis aux participants, figure dans le dossier : document A – Informations juridiques et administratives, page 128)
En résumé, « il est hors de question de réduire le périmètre du lac », mais on va remblayer près de 1/3 de sa surface actuelle… Comprenne qui pourra !
Il ne s’agissait pas de co-construction mais simplement d’actions de pure communication.
Cette séquence remettait en cause de façon très claire aux yeux des participants la sincérité des intentions affichées pour justifier ce projet, intentions destinées à habiller des choix techniques exactement à l’opposé, et justifie notre grande inquiétude devant la présente réédition de ce projet.
Un des principaux objectifs annoncés est : « améliorer la qualité de vie des habitants actuels ».
Le quartier est caractérisé par la jeunesse de sa population, avec un niveau de qualification faible, un taux de chômage très élevé, ce qui entraîne la présence d’un nombre très important de familles vivant en dessous du seuil de pauvreté.
La démolition des immeubles Candilis ?
Le projet prévoit la démolition de cinq résidences d’habitat social (Gluck, Grand d’Indy, Poulenc Cambert et Messager), soit 961 logements. Les conséquences sociales seraient très importantes, voire dramatiques pour les occupants actuels : comme l’indique le dossier d’enquête, les appartements sont grands, et nombre d’entre eux sont surpeuplés (22% en 2010, la situation ne s’est certainement pas améliorée depuis). Les occupants seraient relogés selon les règles actuelles, dans des appartements plus petits, ce qui aggraverait les conditions de surpopulation. La location d’un appartement de surface équivalente se traduirait par une augmentation de loyer de 150 à 200 € par mois, ce qui est évidemment impensable pour des personnes qui sont déjà en grande difficulté. De plus, pour les personnes relogées en dehors de la zone couverte par le chauffage public depuis l’incinérateur il faudrait également ajouter une facture de chauffage beaucoup plus importante.
Où est l’amélioration de la qualité de vie de ces « habitants actuels » ?
Et pourquoi pas leur rénovation ?
Le rapport d’enquête de 2017 avait montré que la rénovation de ces immeubles était une bien meilleure solution, techniquement et financièrement (s’appuyant sur des exemples dans d’autres villes comme Bordeaux), et qui permettait d’éviter ces conséquences sociales dramatiques. Ainsi dans le quartier, la rénovation des immeubles Satie, Petit Varèse et de Jean Gilles a été un succès. Pourquoi ne pas le renouveler ?
« Requalifier les espaces publics » ?
Une autre conséquence de cette démolition d’immeubles et de la construction de nouveaux logements serait un accroissement considérable de la surface bâtie et des surfaces artificialisées au détriment des espaces verts, ce qui posera des problèmes d’accumulation de la chaleur tous les étés.
Ce projet va entraîner la multiplication d’îlots de chaleur urbains. Comme le mentionne le rapport de l’ARS figurant dans le dossier (page 32), l’indice UV mesuré dans les rues est 40 % supérieur à celui mesuré dans les parcs. Malheureusement tout indique que les épisodes de canicule vont se multiplier.
De ce point de vue également le comblement d’une partie du lac est une erreur : la surface du lac est un facteur appréciable de rafraîchissement de l’air.
Le rapport note que « Les vastes espaces verts non affectés qui entourent chaque immeuble sont aujourd’hui déqualifiés, difficiles d’entretien et ne constituent pas un atout pour le quartier. ». Certes, mais l’amélioration et l’entretien de ces espaces publics sont précisément du ressort de la municipalité ! La solution proposée est la résidentialisation de ces espaces, ce qui, en bon français, signifie leur privatisation.
De même le lac a besoin d’être entretenu et nettoyé, les berges sont à l’abandon depuis de trop nombreuses années. À quelques mètres des berges il n’y a plus qu’un mètre d’eau, on le voit avec les épaves de chariots qui peuvent y rester des mois. Une couche importante de vase s’y est progressivement déposée. C’est un problème de salubrité publique qui relève des compétences municipales : depuis des années tous les déchets s’y entassent, comme ceux du marché les jours de vent d’autant, ou les poussières des chantiers de démolition à venir…
Ce nettoyage pourrait se faire en même temps que la consolidation des palplanches.
Le projet prévoit de supprimer 780 arbres cinquantenaires et d’en replanter 1100. Mais combien de temps faudra-t-il pour que ces jeunes arbres aient suffisamment poussé pour fournir de l’ombre ? D’autant qu’ils seront pour la plupart plantés dans de petits espaces enserrés dans de larges espaces artificialisés, ce qui ne peut que contraindre le développement de leurs racines, donc leur croissance et leur viabilité.
La rénovation des immeubles existants aurait en plus l’avantage de préserver les espaces verts existants, que l’on pourrait valoriser en gardant les 780 arbres existants et en y plantant ces 1100 nouveaux arbres, transformant ainsi ces espaces en de véritables lieux de convivialité ombragés.
En ce qui concerne le rythme d’artificialisation des sols à Toulouse, une décision judiciaire importante vient d’être rendue :
Le 30 mars 2021 le tribunal administratif de Toulouse a annulé le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUIH) de Toulouse Métropole (dont le président est le maire de Toulouse), estimant que le plan d’urbanisme intercommunal adopté en avril 2019 augmente le rythme de consommation d’espaces verts et agricoles au lieu de le diminuer, comme le prévoit la loi.
Les conséquences prévisibles sur notre vie quotidienne
Les chantiers de démolition des cinq immeubles, des quatre dalles, les 20 000 m3 de remblaiement du lac vont lourdement impacter notre vie quotidienne pendant plusieurs années : le bruit, les poussières (quid de la présence d’amiante dans la structure de ces immeubles ?), des norias de camions et de véhicules de chantier.
Le 19/04/2021
COMMENT FAIRE UNE REPONSE ARGUMENTÉE EN SI PEU DE TEMPS COMPTE TENU DES MESURES BARRIÈRES ET AVEC DES MOYENS ÉLECTRONIQUES QUI NE SONT PAS À LA PORTÉE DE TOUS,?
NOTRE PAROLE EST-ELLE PRISE EN COMPTE OU EST-CE PURE FORMALITE?
Le 17/04/2021
Réhabiliter plutôt que démolir:
Où sont les études prouvant qu’il est plus onéreux de réhabiliter? Les raisons données pour justifier la démolition concerne les accès pour personnes à mobilité réduite, aucun chiffre n’a été avancé. Trop d’argent est offert pour le PRU, , il faut dépenser .
Ce plan est obsolète, les années ont passé et nous ne sommes plus dans le même contexte de consommation . CE QUI IMPORTE:
– LUTTER CONTRE LE GASPILLAGE
– SUIVRE LES préconisations DE LA COUR DES COMPTES QUI VEUT RÉHABILITER PLUTÔT QUE DÉMOLIR PARCE QUE
CASSER POUR RECONSTRUIRE C’EST METTRE PLUS DE CO2 QUE NE LE FERAIT LA CONSTRUCTION D’UN BÂTIMENT SUR TERRAIN VIERGE. C’EST UNE ÉVIDENCE
LA PRÉSERVATION DES RESSOURCES NATURELLES EXIGE DE RENONCER À CE PROJET: LES DÉCHETS DU SECTEUR DU BÂTIMENT SONT DE 42 MILLIONS DE TONNES ET LES 3/4 PROVIENNENT DES DÉMOLITIONS.
L’ÉNERGIE LA MOINS CHÈRE EST CELLE QUE L ON NE CONSOMME PAS.
JE PLAIDE QUE NOS ÉLUS FASSE PREUVE DE CREATIVITE AU SERVICE DU BIEN ÊTRE DES HABITANTS;
DES PROJETS CONCERNANT MIXITE SOCIALE ET AMENAGEMENT DE GRANDS ENSEMBLES ONT DÉMONTRÉ DANS DES VILLES VOISINE
QUE LA REHABILITION PEUT PRODUIRE UNE URBANISATION GÉNIALE QUI FAIT LA FIERTÉ ET LA RÉPUTATION DES VILLES;
DANS CE CAS LA MIXITÉ SOCIALE SE FAIT DE FAÇON NATURELLE ET VOLONTAIRE;
CE QU ON OUBLIE DANS LA DÉMOLITION C’EST LE TRAUMATISME DES HABITANT, L’ANGOISSE SUSCITÉE PAR LE CHANGEMENT
PAR AILLEURS À AUCUN ENDROIT LA QUALITÉ DES FUTURS LOGEMENTS N’EST MENTIONNÉE POUR NE PARLER QUE DE, L
EXIGENCE DE BASSE CONSOMMATION,…
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LA REYNERIE LE PARC LE CHÂTEAU, RESTAURES SONT ABANDONNES SANS ENTRETIEN NI GARDIENNAGE
C’EST L’HABITUDE : CRÉER LE DÉSERT DE RELATIONS HUMAINES , PERSONNE NE RAPPELLE LA RÈGLE NI L’ORDRE ( LES ADULTES SE FONT INSULTER VOIR PIRE PAR LES GAMINS).
Le 16/04/2021
Madame Monsieur Je ne suis pas d’accord avec ce projet de renouvellement urbain de reynerie. Rompre l’isolement et une mixité sociale en détruisant 961 logements est inacceptable. Détruire autant de logements alors que beaucoup de familles n’arrivent pas à trouver un appartement pour ce loger.Déjà plusieurs centaines de logements ont été détruits. Des appartements spacieux. Les 971 reconstruits seront beaucoup plus petits et surtout les loyers beaucoup plus chers ainsi que les charges attenantes. C’est plutôt la population que vous voulez changer au travers de ce renouvellement urbain de reynerie. Le foncier à prit de la valeur grâce
notamment au métro qui met le mirail à quelques minutes seulement sur centre ville de Toulouse. Je me tiens à votre disposition pour en parler de vive voix. Cordialement. Jean-Yves Flament Résidant au Mirail depuis 1985.
Le 15/04/2021
Le projet de rénovation, et même plutôt de transformation, de la Reynerie me parait original et particulièrement ambitieux – du moins si toutes les idées arrivent à se concrétiser d’ici 2030. Mon message ici vise à attirer votre attention sur l’arborisation des lieux qui, par endroit, s’est dégradé au fil des travaux. Comme exemples, je citerai la rue Winston Churchill dont on attend depuis longtemps le bel alignement d’arbres promis à l’époque, l’arrière de l’immeuble Résidence du Lac (parking enterré) qui avant les travaux du parking comportait un bel ensemble d’arbres, la place de la Médiathèque Grand M (même si cette zone est juste en limite du PRU) complètement dallée qui devrait absolument être arborée (je n’y passe pas en été, c’est une fournaise !). On peut également envisager de « verdir » les toits des futurs bâtiments afin d’aider à lutter contre les grosses chaleurs, comme cela se fait dans certaines villes.
Le 13/04/2021
La destruction des immeubles « candiilis » est une erreur. Ils doivent être rénovés comme l’ont déjà été les immeubles Jean Gilles et Satie. Ce n’est pas en détruisant le bâti que les problèmes locaux seront résolus.
La hauteur des immeubles n’a rien à voir avec l’habitat.
La dernière construction sur la place Abbal a été un fiasco et s’est soldé par l’attribution de logements sociaux et a déplacé les problèmes sur ces lieux.
Le 13/04/2021
Le projet est de qualité et concrétise la reconnexion progressive du quartier Reynerie (et plus globalement du Mirail), au reste de la ville.
Pour autant, cette reconnexion ne me semble pas suffisante car si des intersections sont créées avec les avenue Tabar et Reynerie vers l’INTERIEUR du quartier, les accès vers l’EXTERIEUR sont encore trop peu nombreux (en dehors des grands ronds-points qui participent à l’enclavement du quartier.
Une possibilité pour réduire cela serait de travailler sur les axes parallèles à ces avenues (Tabar et Aristide Mailhol; Reynerie et Babinet) pour rendre à ces grands axes également un rôle local, au delà du rôle « traversant » qu’ils conserveront
Le maintien de ces « petites rues » parallèles participe à mon sens à la sensation d’enclavement du quartier en s’ajoutant à la coupure urbaine des avenues Tabar et Reynerie
Le nombre de propriétés/lotissements/entreprises qui débouchent sur ces axes depuis les quartiers limitrophe de Reynerie sont très faibles (Babinet et Mailhol) sont très faibles. Ne serait-il pas préférable de supprimer plusieurs tronçons des rues Mailhol et Babinet pour rattacher directement les axes qui s’y connectent aux avenues de Tabar et Reynerie?
On pourrait par exemple:
– supprimer la rue Jacques Babinet entre l’accès de l’entrepôt « HomeBox » et l’hôtel Ibis, en contrepartie de la création d’un carrefour au droit de cet hôtel, ce qui participerait à l’apaisement de l’avenue de Reynerie dès la sortie de périphérique.
– connecter la rue Mailhol au niveau du rond point existant entre l’avenue de Tabar et le chemin de Lestang pour supprimer sa connexion avec l’avenue de Tabar (très voituro-centrée et d’une conception d’un autre temps dans un univers urbain), puis supprimer cette même rue entre l’intersection avec la rue du Doyen Jules Marsan jusqu’au droit de la rue Alex Coutet, en contrepartie de la création d’un carrefour à cet endroit
Les espaces récupérés pourraient faire l’objet d’installations de potagers partagés par exemple.
Même si certains de ces éléments sont en dehors de la zone d’étude, il convient de les prendre en compte dans le cadre de ce projet pour que les projets concernant les zones limitrophes (Mirail université…) puissent les continuer.
Ces propositions sont traduites dans le schéma ci-joint (qui n’est qu’une proposition qui mérite d’être approfondie par l’équipe en charge du dossier)
Le 09/04/2021
Je trouve que c’est un super projet. Ce quartier est en pleine mutation avec une exigence forte de qualité dans les aménagements proposés.
Ce projet va permettre au quartier de prendre place dans l’urbanisme de demain (développement
durable, environnement, qualité de l’habitat, bien vivre, loisirs).
Le 09/04/2021
Je fais donc partie des habitants non essentiels de la Reynerie : l’impasse André Campra, le parking Daniel Faucher, l’impasse des Bosquets ont été exclus par un découpage chirurgical.
Dieu vous bénissent !
Le 09/04/2021
Dans le projet de création du futur centre commercial de 830 m2 à proximité de la place Abbal, il n’est pas fait mention de la diversité des offres proposées.
Aujourd’hui, bien que les locaux commerciaux ou de restauration soient nombreux à cet endroit, l’éventail de l’offre est très restreint: fast-foods, épicerie orientale, réparation de téléphone pour citer les principales. Ceci présente les inconvénients suivants:
– Image d’enfermement du quartier sur soi
– Nécessité pour les habitants d’aller chercher des biens et des services dans d’autres cœurs de quartier avoisinants et aujourd’hui plus attractifs, comme les Pradettes (caviste, boucherie basque, gastronomie toulousaine…).
Est-il donc prévu de contrôler l’implantation des futurs baux afin de redonner l’attractivité que la Reynerie ambitionne?
Avec le potentiel exceptionnel du site, il me semble vital de ne pas se limiter à une vision ultra locale du projet, mais de faire rayonner le quartier en attirant les habitants extérieurs.
Le 07/04/2021
Bonjour, je suis une habitante du quartier,
Je vois que ce projet implique la démolition du collège Badiou.
Or, devant l’entrée de ce collège , avenue de Kiev, trône un pin parasol majestueux qu’il serait bon de conserver.
D’avance merci de contribuer à la sauvegarde de la richesse végétale de Toulouse reynerie.
Le 06/04/2021
PROJET DE RENOUVELLEMENT URBAIN – Mon avis en tant qu’habitante
> Attachée à mon quartier qui se modernise mais, en même temps, semble perdre de son âme, je voudrais vous faire part
> de mon avis, au moins dans la replantation des arbres prévue.
> Au cours des années, des feuillus ont été replantés le long des avenues, pour faire plaisir aux habitants, (en vue des futures élections ?)
> Mais, ce faisant, je crois qu’on a oublié un point : la Reynerie bénéficie d’un parc splendide, d’un lac, d’un château, bref d’un emplacement exceptionnel
> Alors, puis-je me permettre de vous demander de faire planter des essences rares, comme celles du parc ?
> Naturellement, le budget n’est pas le même mais on parle là de 5 arbres et pas d’une forêt.
> Le quartier en bénéficierait grandement. Par ailleurs, si on optait pour des résineux, il y aurait moins de charges
> d’entretien des voies urbaines aux changements de saison parce que pas de feuilles mortes, moins de risques de prolifération
> de maladies…et plus de beauté dans le paysage.
> L’emprise de l’enracinement me semble largement maîtrisable et le quartier, qui s’appauvrit fortement depuis 20 ans, y gagnerait
> en prévision de l’amélioration de tout le quartier, de sa mise en valeur car la beauté n’exige pas forcément un budget pharaonique.
> Je sais que mon avis n’a que peu de chance de changer quoi que ce soit, mais j’aurais au moins fait de mon mieux.