On a tous Ă©tĂ© tĂ©moins ces derniers temps de l’opĂ©ration « Place Nette XXL » sur la place AndrĂ© Abbal de notre beau quartier de la Reynerie :
- perquisitions en vue d’arrĂȘter des tĂȘtes de rĂ©seau de trafiquants
- déploiement de CRS en quantité
- patrouilles de polices plus fréquentes
Une opĂ©ration d’envergure, trĂšs impressionnante au premier regard, est elle pour autant vraiment efficace ?
On a pu en parler avec une Ă©quipe de France 3 Occitanie, voici le reportage :
La version vidéo à 10minutes 10 secondes :
Un autre article, qui traite de « Place Nette XXL » à la Reynerie :
Mise Ă jour du 4 Septembre 2024 sur BFMTV :
Pour rĂ©sumer en 4 mots la situation Ă Marseille : rien n’a changĂ©.
On pourrait facilement avoir les mĂȘmes mots en ce qui concerne la situation Ă la Reynerie.
Contenu de l’article sur BFMTV :
Alors qu’une opĂ©ration d’ampleur avait Ă©tĂ© menĂ©e en mars dernier pour lutter contre le trafic de stupĂ©fiants dans la citĂ© marseillaise, les rĂ©seaux semblent depuis s’ĂȘtre adaptĂ©s pour pouvoir continuer leur activitĂ©.
C’Ă©tait un dispositif vendu comme « XXL » par les autoritĂ©s. En mars dernier, une opĂ©ration « Place nette » d’ampleur avait Ă©tĂ© menĂ©e dans la citĂ© marseillaise de la Castellane afin de lutter contre le trafic de stupĂ©fiants dans la citĂ© phocĂ©enne. Mais six mois aprĂšs cette opĂ©ration, les habitants du quartier ne voient pas grande diffĂ©rence.
« De temps en temps, je vois la police qui passe deux minutes. Mais aprĂšs, rien n’a changé », estime une riveraine. Un autre habitant assure que « les deals sont toujours lĂ , les intimidations sont toujours lĂ . Ce qui a changĂ©, c’est qu’il n’y a plus les barrages. Les dealers, auparavant, ouvraient les voitures pour contrĂŽler ce qu’il y avait dedans. »
Désormais des livraisons de stupéfiants
Au lendemain du lancement de l’opĂ©ration « Place nette XXL », Emmanuel Macron s’Ă©tait rendu sur place, promettant une « opĂ©ration sans prĂ©cĂ©dent » afin de « porter un coup d’arrĂȘt aux trafics de drogues ».
Mais pour Daniel Barrionuevo, avocat au barreau de Marseille, le dispositif n’a eu qu’un effet temporaire: des trafics ont bien Ă©tĂ© dĂ©sorganisĂ©s aprĂšs l’opĂ©ration, mais seulement au dĂ©but. Depuis, les rĂ©seaux se sont adaptĂ©s pour poursuivre leur activitĂ©.
« La nouveautĂ©, c’est qu’effectivement le consommateur ne vient plus dans les citĂ©s, c’est la citĂ© qui va vers les consommateurs », explique l’avocat. « Aujourd’hui, vous avez de plus en plus de caches qui se situent en centre-ville de Marseille. »
Le syndicat Alliance Police nationale note également que les livraisons de stupéfiants, en voiture ou en scooter, ont nettement augmenté dans la cité phocéenne.
« On s’en rend compte sur tous les quartiers de Marseille, oĂč il y a de plus en plus de livreurs. Et c’est pour ça qu’il y a de plus en plus de refus d’obtempĂ©rer, Ă©galement », assure Rudy Mana, porte-parole du syndicat.
« à partir du moment oĂč ils sont en possession de stupĂ©fiants, 200, 300, 400 grammes – ils n’ont jamais 10 kg sur eux – il est Ă©vident qu’ils ne vont pas s’arrĂȘter », explique-t-il.
La police « toujours présente » à la Castellane
Le syndicat demande quant à lui davantage de caméras de vidéosurveillance pour lutter contre le trafic de stupéfiants à Marseille.
De son cÎté, la préfecture de police des Bouches-du-RhÎne assure que les efforts sont maintenus pour lutter contre le trafic de stupéfiants à Marseille.
« à la citĂ© de la Castellane, la police est toujours prĂ©sente, chaque jour sans discontinuer. Les points de deals sont Ă l’arrĂȘt », Ă©crit la prĂ©fecture de police sur ses rĂ©seaux sociaux.
Elle assure par ailleurs qu’elle ne « lĂąchera rien » afin de permettre aux habitants Ă nouveau de « vivre sans la pression des trafics. »
Camila Giudice, Cindy Chevaux et Fiona Unewisse avec LaurĂšne Rocheteau