Médecine et Renouvellement Urbain

Seul dans son cabinet, il reste fidèle à ses patients

Dans ce grand immeuble désolé joliment appelé « Centre Abbal », ce généraliste, continue avec courage et détermination à recevoir sa patientèle dans le cabinet dont il est propriétaire. Sans chauffage collectif, et plusieurs mois sans ascenseur, résultat du dysfonctionnement de la copropriété où le propriétaire majoritaire ne paie pas ses charges ni les contrats de maintenance (portes, ascenseur), ni l’entretien, l’immeuble reste ainsi ouvert jour et nuit aux squatteurs et dealers et dans un état de saleté inouï.
La psychiatre et le podologue sont partis : comment recevoir des patients qui souffrent des pieds au 3ème étage sans ascenseur et dans un cadre repoussant ! Suite à un signalement du pharmacien, les communs de l’immeuble ont été nettoyés en partie, mais l’armoire électrique, pourtant placardée “danger” est ouverte, remplie de détritus,* et les lieux sont toujours ouverts et insécurisés.
La copropriété exige un comportement exemplaire de la part de ses membres et ce n’est pas le cas dans ce bâtiment et peut-être également dans d’autres immeubles, quand les propriétaires, qui ne vivent pas sur place, ne subissent pas les nuisances.
Une attention particulière devrait être portée par les décideurs, pour aider les habitants et les professionnels en cours d’expropriation (immeuble ciblé par la démolition) à vivre dignement et sereinement la transition.
L’ouverture prochaine de la Maison Ouverte de Santé (première pierre prévue au premier trimestre 2023) permettra-t-elle d’éviter que la Reynerie devienne un désert médical ?
Annie

* La Dépêche du 27 08 2022
** aujourd’hui fermée